- SOCIOMÉTRIE
- SOCIOMÉTRIELa sociométrie remonte aux travaux de J. L. Moreno, qui publia en 1934 son principal ouvrage Who Shall Survive? traduit en français sous le titre de Fondements de la sociométrie. Sociologue et psychiatre, Moreno s’intéressa à la fois à la qualité des relations interpersonnelles, à leur «vécu», et à leur quantité, à leur densité au sein des groupes sociaux.Le terme même de sociométrie est significatif: il évoque l’idée d’appliquer la mesure à l’être social; la méthode vise à étudier avec l’aide des mathématiques les liens psychologiques qui se tissent au sein des collectivités – car, selon Moreno: «Les unités sociales sont avant tout des systèmes de préférences, d’attractions et de répulsions mutuelles.» Instruit en effet par son expérience de psychiatre, il est conduit à accorder aux phénomènes affectifs un rôle primordial dans les rapports humains. La sociométrie recourt donc à des procédures permettant de libérer les attraits électifs des individus, leur spontanéité, souvent entravée par des modèles ou des routines que Moreno nomme les «conserves sociales». Afin de dégager ces choix ou ces rejets spontanés – et parfois instables –, pour étudier leur genèse et leur dynamique, on fait appel à une sorte d’«observation participante»; selon une autre formule frappante: «Les méthodes d’investigation psychosociale ont à subir une crise de subjectivisation pour acquérir une plus grande objectivité.»Comme Marx et comme Freud, Moreno estime que la science est inséparable d’une «praxis», qui, pour lui, consiste en une certaine forme d’intervention, visant à favoriser la sociabilité et l’intégration des individus à leur groupe. Aussi les tests sociométriques sont-ils effectués de préférence dans les conditions mêmes de la vie quotidienne au sein des groupes naturels (école, atelier, village); et le souci primordial du sociométriste est de faciliter l’expression des sentiments lors de la présentation du questionnaire, en impliquant les agents eux-mêmes dans une recherche active.Objet et méthodesLe cadre notionnelLa notion clé en sociométrie est celle d’atome social. Cette expression désigne non l’individu pris en lui-même, mais le réseau des relations interprofessionnelles dont il est le foyer. Dans cette perspective on peut distinguer deux vecteurs. Le premier, centrifuge, correspond aux sentiments d’attrait ou d’aversion qu’un sujet éprouve envers certains des membres de son entourage; il constitue donc une mesure de l’expansivité de l’individu sous sa forme positive (choix) ou négative (rejet). Le vecteur centripète correspond aux choix (ou aux rejets) que reçoit chacun de la part de ses compagnons; il subsiste, en outre, une zone d’indifférence plus ou moins étendue.Ainsi se trouve déterminé dans un groupe donné et à un moment donné le statut sociométrique de chaque individu; certains sujets reçoivent un très grand nombre de choix: ce sont, selon le critère retenu, les «favoris» ou les «leaders»; ils occupent une position centrale au sein du groupe. Au contraire, certains n’obtiennent que très peu de choix, ou même aucun: ils sont «négligés» ou «isolés». D’autres, les «solitaires», n’émettent aucun choix concernant autrui mais pensent éventuellement en recevoir. D’autres enfin, les «rejetés» ou «exclus», reçoivent exclusivement des rejets. Entre ces cas extrêmes se situe la majorité des personnes jouissant d’un statut intermédiaire.Le test sociométrique met en relief un phénomène de gravitation socio-affective , dont les sujets les plus populaires constituent les centres, tandis que les isolés et les exclus sont rejetés à la périphérie. Moyennant certaines conventions simples, on peut finalement reporter sur des graphiques, les sociogrammes , l’ensemble des informations fournies par le test sociométrique illustrant la «structure affective» du groupe. Selon qu’on prend pour centre de référence le groupe entier ou un atome social individuel, on utilise le graphe de M. L. Northway (cible ou sociogramme collectif; fig. 1) ou celui de J. Maisonneuve (roue ou sociogramme individuel; fig. 3).Ces graphes ne sont aisément lisibles que lorsqu’ils portent sur un groupe restreint (moins de 50 personnes). D’une manière générale, on utilise des sociomatrices , c’est-à-dire des tableaux carrés où choix émis et reçus par un individu figurent respectivement en ligne et en colonne. On y lit directement, en bout de ligne, un score exprimant l’expansivité de chaque sujet et, au bas de chaque colonne, un autre score correspondant à son statut sociométrique.Les relations variées unissant les atomes sociaux sont donc un réseau plus ou moins dense où peuvent apparaître des «noyaux» ou configurations typiques. Les plus simples sont les paires , ou sélections réciproques (positives ou négatives); elles forment un jeu de relations «dyadiques» impliquant des attitudes symétriques. Les triangles unissent trois sujets; puis on trouve une variété de polygones selon le nombre d’individus reliés soit tous réciproquement, soit, plus souvent, selon une chaîne imparfaite, contenant des vecteurs unilatéraux. Dans certains cas, le groupe considéré peut présenter un clivage plus ou moins accentué, c’est-à-dire une tendance à se dissocier en sous-groupes hostiles, qui aboutit dans les cas limites à une complète ségrégation (clans ou encore cliques ).Signalons enfin le cas particulier de certains sujets qui se placent sur une chaîne d’interrelations entre deux sous-groupes. S’il s’agit d’individus qui choisissent des membres de l’un et de l’autre sans recevoir eux-mêmes de choix, on a affaire à des isolés sans influence et dont l’écartèlement traduit un souci de «se raccrocher» à autrui. Mais, s’il s’agit d’individus eux-mêmes choisis, ils peuvent alors jouer un rôle de charnière, de «pont» à l’intérieur du groupe; s’ils ne sont pas eux-mêmes des leaders, il leur arrive d’être en paire avec eux et de former ainsi des sortes d’«éminences grises». L’existence dans un groupe de telle ou telle structure constitue un indice de sa plus ou moins forte cohésion globale.Psychogroupes et sociogroupesIl apparaît, à la lumière des tests sociométriques, que les individus préférés ne le sont pas dans toutes les situations. À ce sujet, H. Jennings distingue les «psychogroupes», où relations et choix reposent sur des affinités sentimentales (tel un groupe d’amis), et les «sociogroupes», où prime le souci de l’activité d’équipe et du rendement fonctionnel (tels une équipe de travail, une équipe sportive, un syndicat). Dans ce dernier type de groupe, chaque membre est apprécié en fonction de son rôle et de son aptitude à le tenir plus que pour sa personnalité singulière.Ainsi, la nature même du choix proposé (reposant sur des critères affectifs ou fonctionnels, formulés, par exemple, à la manière des questions de la figure 1) influe sur les résultats des tests, ces résultats variant selon les critères. Certaines associations subsistent pourtant quelle que soit la situation; elles correspondent à des liens privilégiés, indéfectibles entre certains sujets.L’analyse statistiqueÀ partir des résultats de ces tests reportés sur les sociomatrices, on peut apprécier quantitativement les statuts sociométriques et l’expansivité des sujets, ainsi que le nombre des sélections réciproques, en les comparant à leur probabilité mathématique d’occurrence. C’est-à-dire que l’on sait évaluer à quel degré la distribution des choix est significativement différente de ce que le hasard seul aurait produit. De cette manière, on dépasse le niveau des comparaisons relatives entre individus ou groupes pour se référer à un cadre constant, sorte de repère fixe que constitue la situation de hasard. Le chercheur se sert de tables systématiques correspondant aux diverses tailles des groupes et variant selon le nombre de choix permis, etc.Sans être exhaustive, cette analyse fournit de précieuses informations sur la configuration propre du groupe et le niveau d’intégration de ses divers membres. En révélant certains isolements, clivages, tensions, souvent insaisissables directement, elle fournit une contribution à la thérapeutique sociale et à la réadaptation.La perception socialeL’enquête sociométrique classique s’attache exclusivement aux attitudes sélectives. Mais on peut aussi se demander ce qui se passe corrélativement au niveau de la perception, autrement dit, comment les sujets se représentent leur propre situation socio-affective dans le groupe dont ils sont membres. Pour le savoir, il suffit d’adjoindre à la question: «Qui choisissez-vous?» (en fonction de tel critère) une nouvelle question: «Par qui croyez-vous avoir été choisi – ou rejeté?»Cette recherche de l’auto-évaluation sociométrique et la combinaison de ses résultats avec ceux du test de base ont été élaborées et exposées systématiquement par R. Tagiuri sous le nom d’analyse relationnelle. Depuis lors, ce domaine élargi a fait l’objet de nombreuses études. Ce domaine de la perception sélective est un secteur particulier du problème général de l’empathie, c’est-à-dire de la sensibilité aux attitudes d’autrui, de la pénétration de ses sentiments (ici, des sentiments positifs, négatifs ou neutres qu’autrui peut avoir à mon égard). De telles études peuvent se situer selon plusieurs perspectives:– confrontation des attitudes perceptives (c’est-à-dire des «attentes») du sujet avec les attitudes effectives des autres à son égard (degré de clairvoyance );– confrontation des attitudes sélectives du sujet avec la perception qu’en ont ses compagnons (degré de transparence );– confrontation des attitudes perceptives et sélectives au niveau du sujet lui-même (degré de congruence ).On conçoit enfin que l’extension des procédures sociométriques puisse être poussée plus loin encore; on cherchera à dégager de quelle façon on se représente les sentiments de chacun envers chacun à l’intérieur d’un groupe – à la fois du point de vue des sélections et des perceptions. Les questions supplémentaires sont alors: «Quelles personnes, à votre avis, ont choisi (ou rejeté) x , y , ...?; par qui, à votre avis, x , y , ... s’attendent-ils à être choisis ou rejetés?» Ces supputations indirectes sont toutefois d’une beaucoup plus grande complexité que celles qui concernent le sujet lui-même; la seule compréhension de la formulation des questions est déjà délicate, ce qui limite évidemment le champ des populations auprès desquelles on peut effectuer ce genre d’études.Si l’on réunit les données perceptives (ou prédictives) avec ces données électives, on enrichit les «atomes sociaux» d’une nouvelle dimension. La figure 2 a donne un résumé systématique de ces données opératoires et des notions qui les expriment. Le symbolisme graphique des dyades est présenté dans la figure 2 b. Enfin, la figure 3 donne un exemple de leur application au graphe de la roue (sociogramme individuel combinant les résultats sélectifs et perceptifs).Portée de la sociométrieSelon Moreno, la portée de la méthode sociométrique est considérable, tant sur le plan de l’ensemble des recherches psychologiques que comme source d’interventions à la fois sociales et thérapeutiques. S’il paraît excessif de souscrire entièrement aux ambitions de Moreno, force est de reconnaître que la sociométrie fournit une contribution d’envergure dans le domaine de la psychologie sociale.D’abord, en ce qui concerne la connaissance de l’homme au sein des groupes, elle permet non seulement l’étude empirique d’une série de collectivités particulières – féconde pour le chercheur ainsi que pour le praticien – mais aussi l’élaboration de «modèles» d’une portée plus générale dans les trois perspectives de l’individu, des relations interpersonnelles et des structures groupales. Ces contributions de la sociométrie peuvent être regardées comme «intrinsèques». En outre, il est souvent précieux, au cours de recherches d’ensemble sur les communications, de mettre les résultats sociométriques en relation avec diverses variables d’ordre psychologique ou sociologique. On peut alors parler d’un apport «extrinsèque». Il apparaît, dans tous les cas, que le problème majeur consiste en une démarche d’interprétation à partir des informations fournies par l’«inventaire sociométrique».Contributions intrinsèquesTouchant l’apport intrinsèque de la sociométrie, il est possible de répartir les résultats selon les trois niveaux déjà distingués:– au niveau des individus , l’examen des sociogrammes permet la détermination du mode de sociabilité (effective et perçue) de tel sujet à tel moment. On peut aussi suivre l’évolution des relations de chacun au sein du groupe, par exemple avant ou après un événement, ou encore au cours d’une thérapie individuelle. Relativement à l’empathie (degré d’acuité perceptive du sujet), les erreurs possibles sont de divers ordres: omissions, illusions ou méprises totales; erreurs qui, lorsqu’elles sont systématiques, n’en posent pas moins un délicat problème d’interprétation, car elles peuvent tenir, certes, à une carence du discernement, mais aussi à une prudence plus ou moins consciente, tant vis-à-vis de l’enquêteur que de soi-même (pour se protéger des déceptions en minimisant le nombre des choix escomptés). D’autres types d’études, de nature statistique, concernent le problème de la consistance des résultats de base, notamment les corrélations «intercritériales». La tendance très répandue qu’on a à prêter à autrui, à tort ou à raison, une attitude semblable à la sienne propre a été statistiquement établie. Ici, l’interprétation est également délicate, car la présomption de réciprocité peut tenir soit à la propre sécurisation du sujet (refus d’envisager une défection de la part de ceux qu’il aime), soit à une gratification consentie à ceux dont il suppose qu’il est aimé...– au niveau des relations interpersonnelles , la sociométrie permet surtout une étude rigoureuse de la distribution des divers types de dyades, de la régularité de leur apparition au sein des groupes. Confrontée à une répartition purement probabiliste, cette étude démontre en particulier la prédominance significative des trois dyades unilatérales (choix sans espoir, attente illusoire et attitude projective) qui représentent près des deux tiers du nombre total des dyades. Ce point vient confirmer les difficultés de la communication si souvent évoquées par la littérature. On constate également la remarquable stabilité des relations dyadiques au cours du temps.– au niveau des structures de groupe , les principales études sont relatives au problème de la cohésion. Des hypothèses variées ont été faites pour tenter d’évaluer cette cohésion, notamment en fonction de la plus ou moins grande homogénéité des divers statuts sociométriques. On atteint ici aux limites de la sociométrie, car la cohésion groupale relève aussi des cadres et modèles sociaux ainsi que des situations collectives auxquelles s’affronte le groupe. Une étude sociologique plus large est donc indispensable pour élucider la dynamique des groupes.Contributions extrinsèquesLes apports extrinsèques de la sociométrie sont multiples: lorsqu’on s’intéresse aux statuts , on confronte généralement les cas extrêmes – sujets populaires et leaders d’une part, isolés et exclus d’autre part – en fonction de diverses caractéristiques faisant l’objet d’autres mesures indépendantes. Si l’on considère les affinités ou les clivages , on cherche ce qu’ont de commun les membres des paires amicales ou des «cliques», par rapport à des paires de sujets indifférents.En ce qui concerne le rôle des facteurs sociaux comme cadre des affinités, il existe notamment des études établissant l’influence de la structure spatiale et du «voisinage» sur les statuts et les associations sociométriques. On a pu, en effet, montrer que les sujets occupant une position centrale dans les groupements résidentiels ou fonctionnels tendent statistiquement à concentrer la popularité ou le leadership, tandis que les sujets périphériques tendent à se trouver isolés.Relativement au niveau économique et à la profession, d’autres études ont dégagé des corrélations positives entre statut économique et statut sociométrique, montrant que les sujets tendent à rechercher des amis de niveau identique ou légèrement supérieur. De même, la similitude ou l’analogie de profession semble être un puissant facteur d’attraction. On a pu aussi établir l’effet «homophilique» de l’analogie d’âge, de sexe, d’ethnie, d’opinion. Toutefois, il ne s’agit pas ici de relations simples ni constantes; les études différentielles plus approfondies prouvent qu’il importe de relier l’influence de ces facteurs aux situations spécifiques et au «climat» dans lequel ils interviennent.En ce qui concerne les facteurs psychologiques , on a recherché certaines relations entre tel trait de personnalité et tel degré de popularité, d’isolement ou d’exclusion, sans que les études aient apporté de résultats décisifs. Les travaux sur les affinités et les clivages sont inspirés par deux hypothèses inverses: les uns postulent que les affinités se fondent sur des similitudes caractérielles; un second courant soutient la thèse d’une hétérophilie sélective selon laquelle chaque partenaire permettrait à l’autre la satisfaction de tendances complémentaires souvent inconscientes. Il paraît avéré que les similitudes répondent à un net souci de sécurisation du moi, tandis qu’altérité et complémentarité répondraient à un besoin d’accomplissement. On peut penser que ces deux thèses ne sont pas exclusives et qu’en fait deux sortes de motivations interviennent simultanément dans le jeu des affinités.• 1946; angl. sociometrics (1937); de socio- et -métrie♦ Didact. Méthode d'application de la mesure aux relations et réactions humaines (⇒ audimétrie). — Adj. SOCIOMÉTRIQUE .sociométrien. f. Didac. Ensemble des méthodes d'évaluation quantitative des relations entre individus au sein des groupes.⇒SOCIOMÉTRIE, subst. fém.SOCIOL. Méthode d'évaluation, à partir d'analyses quantitatives, des relations des individus et des manifestations de la sociabilité au sein d'un groupe; p. méton., ensemble des analyses employées. De nombreuses investigations expérimentales se poursuivent; elles utilisent les données récentes de la psychologie topologique de Lewin (...) et de la sociométrie (Hist. sc., 1957, p. 1584).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1946 (G. GURVITCH, in Cahiers intern. de sociologie, n ° 1, p. 16 ds QUEM. DDL t. 21: le récent développement de la Sociométrie aux États-Unis, dû à l'initiative d'un psychiâtre: J.-L. Moreno). Empr. à l'angl. sociometry (comp. de socio- et -metry, v. socio- et -métrie) att. en 1908 ds NED Suppl.2 et répandu à la suite des travaux du psychosociologue amér. J.-L. Moreno (dep. 1923, v. J.-L. MORENO, Fondements de la Sociométrie, trad. fr. 1954, préf., p. X).
DÉR. 1. Sociométrique, adj. Qui se rapporte à la sociométrie. L'enquête sociométrique qui selon Moreno implique « une révolution dans les relations entre l'enquêteur et les sujets étudiés » ressortit à ce type de technique: le praticien de la sociométrie participe, en effet, aux situations collectives des enquêtés (Traité sociol., 1967, p. 142). — []. — 1re attest. 1946 (G. GURVITCH, loc. cit.); de sociométrie, suff. -ique; cf. l'angl. sociometric 1933 (J.-L. MORENO ds NED Suppl.2). 2. Sociométriste, subst. Spécialiste de sociométrie. (Dict. XXe s.). — [
]. — 1re attest. 1947 (M. ROGERS, trad. ds Cahiers intern. de sociol., III, p. 112 ds Doc. DDL); de sociométrie, suff. -iste; cf. l'angl. sociometrist (1937 ds NED Suppl.2, s.v. sociometry) et sociométricien (1971 ds Commun., s.v. sociométrie).
BBG. — QUEM. DDL t. 21 (s.v. sociométrique).sociométrie [sɔsjɔmetʀi] n. f.❖♦ Didact. Méthode d'application de la mesure aux relations humaines, aux manifestations de la sociabilité. — REM. Le sens initial, défini par Moreno, était beaucoup plus restrictif que les emplois postérieurs.0 Après que Moreno ait imaginé, sous le nom de « sociométrie », une technique d'estimation des jugements de valeur portés par chaque membre d'un groupe sur chacun des autres, on s'est efforcé de traiter les petits groupes comme des sortes de Gestalts dynamiques en déterminant les lois de polarisation, les facteurs de leadership, etc.J. Piaget, Épistémologie des sciences de l'homme, p. 175 (1970).❖DÉR. Sociométrique, sociométriste.
Encyclopédie Universelle. 2012.